Depuis plus de 14 ans, des associations et organismes de protection de l’écosystème demandent une réduction de l’éclairage lumineux public dans les zones sensibles… Notre slogan est « Ne pas arrêter d’éclairer, mais éclairer mieux !« .
Pour en savoir plus : allez sur www.ascen.be
Au minimum, il est nécessaire d’obtenir une mise à jour des normes concernant l’installation et le choix de nouveaux luminaires (dont les LED, qui n’ont pas que des avantages dans ce domaine).
Et tout ceci… Quasi en pure perte jusqu’ici… L’immobilisme politico-financier à la Belge dans son surréalisme habituel. Tout Belge sait qu’il faut largement moins de temps pour voter une loi pour un nouveau impôt (ou faire construire un tunnel inutile sous un Parlement) que pour légiférer pour des normes utiles de protection de biodiversité.
Du moins jusqu’au moment où… Un certain Poutine a tout a coup changé tous les horloges ! Les « sanctions » énergétiques de tout bord, ont incité les fournisseurs d’énergie a augmenter leur tarifs et les acteurs régionaux ont redécouvert d’anciennes manières de faire des économies d’énergie : ne pas la dépenser !
Et tout d’un coup… La Belgique s’est éteinte (en partie tout du moins) !
Les extinctions en Belgique, un peu de contexte
Les trois régions de Belgique doivent réaliser les obligations européennes en terme d’éclairage, avec notamment la suppression des éclairages routiers énergivores. La Flandre a débuté son programme de conversion dès 2007, Bruxelles devrait suivre et la Wallonie a annoncé à grand bruit son « plan lumière 4.0 » concernant l’éclairage routier. Les mesures sont globalement les mêmes :
- Conversion vers les LED
- Adoption de modalités de réduction de temps d’éclairage
- Economie d’énergie
Mais les modalités décidées par chaque région sont largement différentes…
En Flandres, chaque ville doit convertir son éclairage au LED et choisir parmi un mode de fonctionnement (volume : de 0 % to 100 % usage (avec ou sans « dimming » et période (de.. à..)). En Wallonie, la conversion se focalise sur la migration vers les LED, les autres aspects sont peu exploités, sauf au niveau autoroutier.
Maintenant, la crise énergétique a boosté la réflexion, mais surtout sur le côté « économique » du problème, en forçant celles-ci avec des extinctions pures et simples de l’éclairage public pendant des périodes données.
Début 2023, voici la situation:
- Continuation de la réduction d’éclairage dans les villages en Flandres. Quand aux autoroutes, ils sont déjà quasiment éteints depuis 2017.
- Depuis le 21/09/2022, extinction partielle sur les autoroutes (sur les 20 % du parc déjà converti vers les LED, de 22 h à 5h)
- Depuis le 1/11/2022 jusqu’au 31/03/2022, extinction totale de 0 à 5h dans plus de 167 villages de Wallonie
- Depuis le 1/4/2023, consultation auprès des villages pour connaître leur volonté après le 31/4 (rallumer, éteindre en semaine, éteindre)
Pour connaître la situation actuelle, consultez la page dédiée
Au niveau des autoroutes wallons
Le consortium LUWA a fixé des régimes de gradation en prenant en compte la fréquentation sur le réseau selon l’heure de la journée et le moment de la semaine, en prenant en compte le fait que les usagers ont un comportement différent durant le week-end, soit dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.
Le régime de gradation de base, nommé R1, est le suivant :
• Du dimanche au jeudi inclus :
»» Eclairage à 100% de l’allumage à 22h
»» Diminution de l’éclairage de 30% de 22h à minuit (soit éclairage à 70%)
»» Eclairage à 50% de minuit à 6h du matin
»» Remontée à 100% de 6h du matin à extinction
Graphiquement :
Donc, la période la « plus sombre » est réellement de 00 à 05h pour les zones influencées par les deux types d’éclairages : routiers et communaux.
Dans l’analyse des mesures, cela sera la période de référence.
Au niveau local
Habitant en Flandres, ma commune participe à la politique d’extinction.
Depuis le 1/2/2023, toutes les lumières publiques sont désormais éteintes de 23h à 5h.
La réduction d’énergie s’élève à 394 MWh (soit 57% de l’énergie communale dépensée), avec un gain annuel récurrent de 140.000 euros